Résidence de création d’Alice GG
crédit photo : Dóra Halasi
Le Carrefour de la littérature, des arts et de la culture (CLAC) est heureux de recevoir l’autrice Alice Guériolas-Gagné qui sera en résidence de création du 29 novembre au 20 décembre afin de travailler sur l’écriture de son roman Des radeaux de papier (titre provisoire).
Le projet de résidence
Encore au stade initial, l’écriture du roman Des radeaux de papier (titre provisoire) se poursuivra durant cette résidence. Elle rédigera cette fiction relevant du réalisme magique, forte des recherches qu’elle mène depuis 2019 sur la littérature clandestine hongroise et tchécoslovaque de l’époque communiste (1945/1948-1989).
Comment composer avec le passé de son pays ? Quels détours fictionnels ou fantasmatiques emprunte-t-on pour se le raconter ? À qui appartiennent la mémoire et ses ramifications dans le présent ? Le roman explorera ces questions en empruntant les voies narratives de l’amour envers une personne, une époque, un pays et en s’ancrant dans les irrépressibles désirs d’expression d’humain·e·s évoluant dans un contexte dictatorial. Le titre provisoire, en présentant ces écrits clandestins comme des radeaux, suggérant que la littérature, particulièrement en contexte dictatorial, constitue un moyen de survie.
Alice Guéricolas-Gagné s’initie à la littérature en fabriquant des autopublications qui racontent des histoires fantasques sur le quartier Saint-Jean-Baptiste, à Québec. Elle tire de cette matière le roman Saint-Jambe, qui obtient le prix Robert-Cliche 2018. L’artiste Mélina Kerhoas et elle mènent dans ce même quartier La montée des eaux (2020), un projet collectif d’utopie postapocalyptique qui s’incarne par un parcours déambulatoire et par une exposition dans les fenêtres des maisons. Dans le cadre de sa maîtrise en littérature (2021), elle étudie un texte ayant circulé clandestinement dans la Tchécoslovaquie des années 1970. Sur la piste de son deuxième roman, elle entame ensuite une quête littéraire en Europe centrale, cherchant ce qu’il reste de ces écrits clandestins aujourd’hui. En travaillant à partir de différentes matières (objets, mots, lieux, rencontres, histoire), elle convie imaginaires et mémoires à foisonner en société. Son plus récent fanzine, Découler. Allers-retours en Minganie (2022), s’intéresse notamment aux rapports entre la langue et le territoire ainsi qu’à la tradition orale innue.