Grandes gagnantes, catégorie 1e et 2e secondaires (Bourses d’écriture de 300$) :
Sarah Roussel, école secondaire du Mistral, Mont-Joli, Commission scolaire des Phares
Sarah Roussel en compagnie de Jean Bélanger, Maire de Mont-Joli. |
Le calepin meurtrier En voyant la bête se faufiler dans le creux de l'arbre, la détective Tartelette ne put s'empêcher d'en faire autant. Quelle ne fut pas sa surprise, une fois à l'intérieur du tronc, de découvrir non pas des racines, mais une ville grouillante de personnages tous aussi étranges les uns que les autres! Apercevant la créature qui lui avait soutiré le calepin, elle se mit à sa poursuite. La créature l'attira en un lieu sombre et lugubre, c'était une ruelle aux effluves nauséabonds. Aucune issue possible. La bête montrait à présent ses crocs affilés comme des lames de rasoir et ses yeux d'un vert perçant illuminaient la noirceur dans laquelle ils étaient plongés. La détective avait la réputation de n'avoir peur de rien, cependant elle ravala sa salive devant l'immonde animal. Prenant son courage à deux mains, elle signifia par des gestes qu'elle voulait ravoir son calepin. La bête fit comprendre sa détermination à vouloir garder l'objet en fronçant les sourcils. Tartelette effectua un pas en avant, mais la bête riposta par un grognement qui cloua la détective sur place. Les idées se mirent à affluer rapidement dans sa tête, elle se demandait comment agir. Elle décida finalement d'employer une manière plus douce et prononça les paroles suivantes : « S'il te plaît, donne-moi ce calepin ». L'animal se ressaisit et lui parla le même langage : - Pourquoi noter l'emplacement des arbres malades ou âgés dans ton calepin? – Le directeur, monsieur Reford, a demandé de dresser la liste de ces arbres afin qu'ils soient abattus pour le bien des visiteurs des Jardins de Métis. L'animal s'exclama d'un rire sinistre. – Pour le bien des visiteurs, c'est bien beau tout cela, mais vous ne vous êtes jamais demandé ce qui se passait à l'intérieur des arbres centenaires. – à vrai dire, je n'étais pas au courant qu'il puisse y avoir une forme de vie quelconque dans ces vieux troncs. – C'est dans les plus vieux arbres que les colonies écovégétatives protectrices de la nature se sont établies. Nous compostons l'intérieur de ces arbres et nous transportons ensuite l'engrais qui servira de fertilisant pour les jardins. Si vous décidez de poursuivre dans cette veine, vous détruirez la flore en ces lieux et notre monde par le fait même. Tartelette ne prononça aucune parole, elle se contenta de reprendre le calepin, de sortir du creux de l'arbre. Elle serra l'objet dans ses mains et le déchira. |
Ève Collin, école Boijoli, Saint-Narcisse, Commission scolaire des Phares
ève Collin en compagnie de Mado Dugas, directrice générale adjointe et directrice des services éducatifs de la Commission scolaire des Phares |
Vandalisme aux jardins En voyant la bête se faufiler dans le creux de l'arbre, la détective Tartelette ne put s'empêcher d'en faire autant. Quelques jours plus tôt, Jeanne Tartelette, détective professionnelle, avait été mise sur une enquête de vandalisme aux Jardins de Métis. En effet, les fleurs étaient cassées, dépourvues de toute beauté. Les propriétaires des jardins, Marc et Laurie, avaient peur que cet endroit très visité par les touristes fasse faillite. Pour commencer son enquête, Jeanne alla rencontrer trois jeunes adolescents. Ils figuraient dans sa liste de suspects parce qu'ils avaient déjà fait plus d'un mauvais coup auparavant. Arrivée au parc municipal où ils étaient toujours, elle leur posa des questions dont elle nota les réponses. Si on se fiait à ce qu'ils disaient, ce n'était pas eux, car ils devaient toujours rentrer chez eux à neuf heures. Le vandalisme se faisait toujours après cette heure, quand il n'y avait plus personne aux jardins. Moins trois suspects. Le lendemain, Jeanne demanda aux propriétaires une liste des dix employés. Après tout, ils voudraient peut-être prendre la place de Marc et Laurie. La détective était convaincue que les trois premiers étaient innocents. Le quatrième employé n'était là que deux soirs par semaine. C'était donc impossible que ce soit lui, car le vandalisme se produisait tous les soirs. Lorsqu'elle interrogea les six autres, elle sut que ce n'était pas eux, car ils étaient de grands amis des propriétaires, alors pourquoi voudraient-ils leur faire du mal? Moins dix suspects. Ne sachant plus quoi faire, Jeanne partit avec un café au parc près de chez elle, dans la forêt, pour réfléchir aux suspects. Qui voudrait détruire la végétation de ces jardins? C'est précisément à ce moment-là qu'elle vit un raton laveur plein de terre et de fleurs entre les pattes se faufiler dans un arbre. Ce pour quoi, elle suivit la bête qui donna les insectes à ses bébés. Les insectes, Jeanne les reconnaissait, elle en avait plein dans sa plate-bande. C'était donc lui qui entrait dans les jardins pour prendre de la nourriture et détruisait les fleurs sur son passage! Elle partit raconter tout ça aux propriétaires. Deux semaines plus tard, les ratons laveurs furent mis dans une cage aux jardins. Les fleurs se mirent à être aussi belles, même plus qu'avant, et le nombre de visiteurs grimpa en flèche. Et Jeanne Tartelette eut droit à quelques spécimens rares des Jardins de Métis... |
Catherine Bouchard, école La Source, Les Hauteurs, Commission scolaire des Phares
Catherine Bouchard en compagnie de Lyne Arguin, du Réseau Biblio du Bas-Saint- Laurent |
Une enquête étrange En voyant la bête se faufiler dans le creux de l'arbre, la détective Tartelette ne put s'empêcher d'en faire autant. Quelques minutes avant d'entamer cette aventure palpitante, Tartelette avait observé attentivement le vaste territoire forestier qui lui était confié. Malgré le crépuscule, elle avait distingué avec précision les nombreuses feuilles multicolores qui tapissaient le sol humide. Avec son sixième sens, elle percevait le moindre bruit inhabituel. Depuis le début de sa carrière, Tartelette travaillait sur une enquête nébuleuse. L'enquêteuse devait retrouver une jeune enfant disparue, depuis fort longtemps, dans des circonstances vagues et incompréhensibles. La jeune femme investissait tout son temps et ses énergies pour élucider le mystère. Recherchant des indices utiles, elle y mettait tout son cœur et explorait les moindres recoins de cette forêt. Soudain, une intrigante bête noire piqua sa curiosité et la détective s'aventura derrière elle dans le creux de l'arbre en vue de satisfaire sa curiosité. En une fraction de seconde, Tartelette fut projetée dans un monde inconnu. C'était inévitablement une époque lointaine, un retour dans le temps. L'agente s'interrogea sérieusement. Complètement stupéfaite, elle réalisa rapidement que l'animal l'avait transportée vers des indices importants pour ses recherches. Bizarrement, au loin, elle entendit des cris et des pleurs d'enfants. Cette cacophonie lui mit immédiatement la puce à l'oreille. Elle marcha dans tous les sens, trébucha à plusieurs reprises et termina sa course dans une rivière agitée. Pendant de longues minutes, elle se débattit de toutes ses forces. L'air n'arrivait plus à atteindre ses poumons. Paniquée, elle s'accrocha fermement à un rocher avec beaucoup de difficulté. Par la suite, un gigantesque courant d'air, une véritable tornade, balaya Tartelette et la souleva jusqu'au sol accidenté. Après un court instant, elle reprit ses esprits et se rendit jusqu'au lieu bruyant ayant suscité son intérêt. C'était une scène indescriptible, une sorte de cauchemar. Alors, une alarme stridente l'agressa. Tartelette ouvrit les yeux, regarda le réveille-matin et partit travailler avec son Labrador noir dans l'intention de reprendre son enquête policière. |